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Remise des parrainages à la Rectrice lors du CTA du 26 mars 2019
Ce Comité Technique Académique, durant lequel les organisations syndicales font des propositions d’amélioration sur le projet des créations/suppressions de postes fut ubuesque à plus d’un titre.
1)Tout d’abord, il se tenait dans un contexte de graves régressions des services publics à travers le projet de loi dit « de transformation de la
Fonction publique ». Ces attaques unanimement contestées par les organisations syndicales sont expliquées lors de la conférence de presse (vidéo ci-dessous) et dans notre déclaration unitaire FSU, SGEN, CGT, FO, SUD et UNSA.
2) Ensuite, il se tenait en sachant que la Rectrice quitterait ses fonctions quelques jours après…Une position pour le moins inconfortable pour cette dernière, avec qui nous avons certes de profonds désaccords, mais dont nous savons aussi qu’elle n’est qu’un maillon de la chaine dont nous devons nous libérer…
3) Enfin, il dévoile au grand jour ce qu’il faut entendre par « dialogue social ». En effet, malgré nos nombreuses propositions d’amélioration du projet (stabilisation des équipes, meilleur respect des volontés des personnels dans l’accueil de stagiaires…) et l’engagement des collègues pour favoriser la qualité du service rendu et réduire la précarité, le Rectorat n’a pris en compte quasiment aucune de nos propositions. Nous les avions pourtant bien mises en évidence…
Les équipes d’EPS solidaires, s’engageant pour créer des postes (Collèges de Bruz, de Bain de Bretagne, des Ormeaux, de la Binquenais, des Hautes-ourmes, de Betton, des Rochers-sévigné) étaient présentes dans la salle du Rectorat, juste en face de la Rectrice.
Nous avons rappelé à la Rectrice que ces créations étaient soutenues par des centaines de personnes (pétition géante ramenée aussi au Rectorat). Mais les réponses furent souvent les mêmes: « Dans notre cadre d’emplois, on ne peut pas transformer 6 HSA en HP » ou bien « C’est encore juste pour créer le poste, les effectifs ont certes augmenté mais peuvent baisser l’année prochaine, il vaut mieux attendre…« . En fait, à Bruz cela fait déjà 6 ans qu’ils attendent, et aux Ormeaux plus de 3; A la Binquenais, il y a eu 77 élèves de plus en deux ans… Bref, des arguments technocratiques que les services du Rectorat n’hésitent pas à retourner eux-mêmes quand cela les arrange…
S’il y a certes un dialogue (au demeurant courtois et avec des interlocuteurs avenants), il n’en reste pas moins que celui-ci est totalement tronqué par l’étau budgétaire laissant peu ou pas de place à la qualité du service public finalement rendu. C’est le règne du « cadre d’emplois« , comprenez le règne des 118,5 suppressions de postes décidées par le Ministère pour notre académie en 2019 !
Loin de nous résigner, cette attitude renforce au contraire notre conviction et notre détermination à tout mettre en oeuvre pour faire monter le rapport de force et obtenir de vrais progrès sociaux.
Nous ne lâcherons rien et pour le signifier une dernière fois à notre Rectrice, nous lui avons remis en fin de CTA les différents courriers des collègues ainsi qu’une carte postale où figuraient des visages souriants et pleins d’espoirs…
Parce qu’à la fin, c’est nous qu’on va gagner…
Enquête flash – EPS 2019: on a besoin de vous car les infos rectorales sont parfois lacunaires…
« Enquête EPS 2019 de votre établissement: c’est parti ! »
Remplissez ce formulaire en moins de 3 minutes
Objectifs : Voir comment cela se profile dans les établissements et rendre possible des avancées concrètes (meilleur mouvement par des créations de poste, refus des HSA imposées, remplacement des départs en retraite, obtenir des heures et Imp supplémentaires…)
Allo le Rectorat ? C’est pour un signalement.
« Vote de la DHG dans votre établissement: démocratique ou non ? »
Faites le test en moins d’une minute
Si vous avez moins de 4 points, un signalement s’impose !
Objectifs : Voir comment cela se passe dans les établissements et rendre visible la façon dont « la confiance et les valeurs républicaines» s’établissent à l’échelle de notre département. En cas (malheureusement probable) d’entrave démocratique, nous exigerons des actes forts de la Rectrice pour y remédier.
- Pourquoi ce test ?
Malgré les discours officiels et les textes de lois, certains chefs d’établissements continuent de bafouer les règles démocratiques dans leurs établissements.
La raison principale à cela ? Le flou des réformes des lycées, les ajustements futurs…. ? NON, car rien n’empêche de voter réglementairement en février et une seconde fois en Juin avec les ajustements. En fait, il s’agit probablement d’une posture de principe car depuis 2010, le syndicat majoritaire des personnels de direction (Snpden-UNSA) donne la consigne de reporter le vote de la DGH en Juin. (En fin d’année, cela limite les mobilisations…)
L’autre raison majeure, car nous voulons être honnête, est aussi dans le délai très court qui est laissé aux chefs d’établissement pour faire leur proposition (notification de leur dotation le 14 janvier, beaucoup plus tard que d’habitude !). Sachant que c’est l’administration elle-même qui définit le calendrier, on ne peut que se demander pourquoi elle choisit des délais si courts…Sur ces difficultés précises, les chefs d’établissements peuvent compter sur le soutien de la FSU pour exiger des conditions de travail plus respectueuses.
L’idée n’est donc pas de porter toute la faute sur les personnels de direction, loin s’en faut. Il ne fait d’ailleurs aucun doute selon nous que la plupart regrette cette situation. Mais des regrets aux actes, il peut parfois rester un fossé. Et les difficultés techniques ne peuvent excuser un déni démocratique.
Aussi, pour agir en fonctionnaire éthique et responsable, garant des valeurs républicaines, nous avons le devoir de faire stopper ces irrégularités.
Comment ? D’abord en les rendant visibles. Pour cela, nous allons signaler CHAQUE manquement au respect des règles démocratiques. Puis, en fonction des résultats, nous demanderons les mesures officielles qui s’imposent.
- Qu’en disent officiellement les autorités académiques ?
Quand nous demandons la confirmation de la nécessité de voter les DGH, voilà ce que répondent les autorités académiques :
– Mme la Rectrice (lors du Comité Technique Académique du 28/01/19) : «Et bien oui évidemment, nous devons avoir les remontées des établissements pour calibrer le mouvement intra-académique»
– Le Secrétaire Général de la Rectrice (lors du 2nd Comité Technique Académique, le 05/02/19): « Il doit y avoir un vote de la répartition des heures au Conseil d’Administration en février. Après, en fonction des ajustements, il peut toujours y avoir un second vote en juin. Normalement, la règle c’est cela».
– Le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN) d’Ille et Vilaine (lors du Comité technique Spécifique Départemental du 07/02/19) : A la question posée par la FSU: « Les votes sur la répartition doivent bien avoir lieu en février ?« , la réponse à la mérite d’être clair: « Oui, c’est vrai…». Devant les faits rappelés par la Fsu (absence de vote, refus de soumettre au vote, non-convocation de CA…), le DASEN précise qu’ « Il y a une vérification des actes (Procès-verbaux des CA) et nous écrirons aux chefs d’établissements en cas d’irrégularité». Si le DASEN confirme donc que l’absence de vote de la DGH en février n’est pas réglementaire (rappelant le code de l’éducation), il refuse toutefois de faire une adresse publique à l’ensemble des chefs d’établissements pour leur rappeler le cadre légal.
- Qu’en est-il du cadre légal ?
C’est bien le conseil d’administration (et non le chef d’établissement) qui décide de la ventilation des heures. Et cette décision s’exprime par un vote sur la répartition des heures par discipline (appelée souvent TRMD, pour Tableau de Répartition des Moyens par Discipline)
L’art 421-2 du code de l’éducation définit l’autonomie des établissements
Les collèges, les lycées… disposent, en matière pédagogique et éducative, d’une autonomie qui porte sur :
1° L’organisation de l’établissement en classes et en groupes d’élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves ;
2° L’emploi des dotations en heures d’enseignement et, dans les lycées, d’accompagnement personnalisé mises à la disposition de l’établissement dans le respect des obligations résultant des horaires réglementaires
L’article R421-20 du code de l’éducation définit les attributions du CA :
En qualité d’organe délibérant de l’établissement, le conseil d’administration, … exerce notamment les attributions suivantes :
1° Il fixe les principes de mise en œuvre de l’autonomie pédagogique et éducative dont disposent les établissements dans les domaines définis à l’article R. 421-2 et, en particulier, les règles d’organisation de l’établissement
A l’occasion de la réforme du lycée de 2010,
Le ministère a modifié l’article R.421-9 du code de l’éducation en y ajoutant : « Dans l’hypothèse où la proposition relative à l’emploi des dotations en heures est rejetée par le conseil d’administration, la commission permanente procède à une nouvelle instruction avant qu’une nouvelle proposition soit soumise au vote du conseil d’administration. Le second vote du conseil doit intervenir dans un délai de dix jours suivant son premier vote. En cas de rejet de cette seconde proposition, le chef d’établissement en qualité de représentant de l’État arrête l’emploi des dotations en heures ». Cela renforce le pouvoir du CE mais ne lui donne pas le droit de faire n’importe quoi. (reporter en fin d’année le vote, ne pas tenir de 2ième CA …)
Les membres du Conseil d’administration peuvent donc faire des propositions alternatives (amendements) à la proposition du chef d’établissement. Il ne s’agit donc en aucune façon d’une répartition « à prendre ou à laisser ».
Suite à un recours en Conseil d’Etat déposé par le Snes :
Les attendus sont très instructifs. Le conseil d’Etat redonne les prérogatives du CA : « Les collèges, les lycées, […], Art 421-2(cf.ci dessus). Le CE rappelle dans ses conclusions que ce nouveau texte ne permet pas au chef d’établissement de soumettre une répartition « à prendre ou à laisser », le terme « soumettre» signifie que le chef d’établissement propose un « projet » issu de ses travaux préparatoires, ensuite proposé, pour instruction, à la commission permanente. Enfin, il a insisté sur le fait que ladite commission «peut proposer des amendements » et que le CA possède, quand à lui un droit d’amendement ». La proposition du chef peut être amendée et modifiée. Si aucune proposition ne recueille de majorité au 2ième CA alors, uniquement dans ce cas, le chef d’établissement impose sa répartition.
Le vote doit avoir lieu entre janvier et mars pour des raisons pédagogiques (ventilation des heures) et techniques (la conséquence de cette ventilation pouvant amener à des créations/suppressions de postes qui doivent remonter à l’autorité académique pour calibrer le mouvement intra-académique)
Le ministère explique les raisons qui l’ont amené à modifier l’article R 421- 9 :
« L’emploi des dotations en heures d’enseignement doit être décidé dans les meilleurs délais car la mise en œuvre du projet d’établissement et des dispositifs spécifiques organisés en amont de la rentrée lui est subordonnée (dédoublement de classe, heures consacrées à différentes formes d’aide pédagogique, au travail encadré des élèves ou à la concertation des professeurs…), l’absence de décision peut ainsi paralyser l’organisation des enseignements et induit le risque, si elle se prolonge, de porter atteinte à la continuité du service public».
Donc, contrairement à la lettre envoyée en mars 2010 par le ministre aux recteurs, pour expliquer aux chefs d’établissement qu’ils pouvaient remettre au mois de mai ou de juin le vote sur l’organisation pédagogique (via la ventilation des heures), la répartition de la DHG doit être votée entre janvier et mars, tout report du vote vers la fin de l’année scolaire, porterait « atteinte à la continuité du service public ».
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Allo le rectorat ? C'est pour un signalement sur le non respect de la démocratie lors du vote de la DGH. #Allo_le_rectorat
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